Le rôle essentiel d'un bureau d'étude en assainissement non collectif
L’assainissement non collectif est une solution incontournable pour les habitations situées dans des zones où le réseau public d’assainissement n’est pas disponible. Dans ce contexte, un bureau d’études spécialisé en assainissement non collectif joue un rôle majeur dans la réalisation de travaux conformes aux normes et respectueux de l’environnement. Cet article vous propose de découvrir les différentes étapes et missions d’un tel bureau d’études.
NOTRE RÔLE
Ecosytem France réalise des études de sol en assainissement collectif grâce à ses techniciens géologues compétents dans le domaine de l’ingénierie de l’assainissement. Notre expérience, dans le domaine, assure à nos études hydrogéologiques et pédologiques, un professionnalisme qui respectera très précisément la règlementation obligatoire. Ceci vous permettra la validation de votre dossier auprès des services référents en la matière. Notre engagement sur le terrain nous a permis d’être confrontés à des centaines de situations différentes. Ainsi nos études de sol à la parcelle sont toutes adaptées au cas par cas. Pour chacune, nous prenons en compte les souhaits et obligations de nos clients ainsi que leur budget, afin de leur proposer les solutions les plus adaptées à leurs besoins, sans jamais sortir du cadre réglementaire obligatoire et des possibilités techniques.
RAPPORT D’ÉTUDE
Après notre passage et l’étude du terrain, notre ingénieur compile et analyse les données recueillies.
Il va alors pouvoir préconiser le type de filière d’assainissement en fonction des contraintes techniques et réglementaires, mais aussi calculer le dimensionnement des ouvrages avec les valeurs qui auront été collectées.
Nous vous faisons parvenir le résultat complet de cette étude en 3 exemplaires. Nous fournissons un dossier
complet en format numérique (PDF) mais aussi deux formulaires en version papier.
LES OUVRAGES PRINCIPAUX
Ecosystem France bureau d’étude de sol au niveau pédologique et hydrogéologique en assainissement non collectif (ou étude à la parcelle) prend en compte l’ensemble des ouvrages nécessaires au retraitement des eaux usées.
D’une manière générale, on peut distinguer 3 étapes:
1°-Le Pré-traitement, dont le rôle est de liquéfier les solides (ex : fosses septiques).
2°-Le Traitement, dont le rôle est d’épurer les effluents (ex : le sol dans le cas d’une filière classique).
3°-L’évacuation des effluents (ex : par le sol après traitement, par absorption des plantes, etc).
LE PRÉ-TRAITEMENT DES EAUX USÉES
Celui-ci est généralement constitué d’une fosse toutes eaux qui a pour rôle de préparer l’effluent au traitement à venir après que celui-ci ait fermenté.
Cette fosse a un volume qui dépendra de la capacité d’accueil de l’habitation et devra donc être vidangée aussi souvent que cela est nécessaire.
LE TRAITEMENT DES EAUX USÉES
La nature du traitement choisi va tout d’abord dépendre de la nature du sol. Si le sol est apte à assurer le traitement, il va alors épurer les effluents en utilisant le système bactérien dont il est composé. Si ce n’est pas le cas, il conviendra de le reconstituer en apportant un support bactérien (sable siliceux, zéolite…).
Une fois la nature du traitement choisi on calcule son dimensionnement avec les résultats des tests de perméabilité (ci-dessous, deux exemples de traitement par épandage traditionnel).
L’INFILTRATION DES EFFLUENTS
L’infiltration des effluents se fait généralement au-dessous des tranchées après le traitement, l’eau va s’écouler gravitairement dans le sol.
Néanmoins, d’autres systèmes d’évacuations peuvent être mis en place en fonction soit du terrain, soit par choix des propriétaires (exemple en dessous, évapotranspiration par les végétaux ou encore puits d’infiltration).
CAS PARTICULIERS RÉGLEMENTAIRES
Dans certains cas ou selon le souhait du propriétaire, il est possible depuis septembre 2010 d’utiliser des systèmes dit « filières agrées » plus couramment appelés filtre planté, filtre compact ou micro-station dont le pré-traitement et le traitement peuvent être associés en un seul et même module ou séparément.
Ces systèmes ont l’avantage d’être compact et de prendre moins de place sur le terrain pour l’infiltration es eaux (épandage moins important). Après traitement, les effluents seront infiltrés (voir infiltration ci-dessus) dans le sol, par le biais de tranchées ou de zone d’infiltration déterminées et dimensionnées par le bureau d’étude de sol, suite à l’étude à la parcelle pédologique et hydrogéologique.
Il est à noter que pour certains modèles de filtres compacts et micro-stations (appelé aussi micro-step) fonctionnent via des systèmes électriques et demande un entretien tous les 12 à 36 mois (plus exactement tous les 30 à 50% du volume de boue, selon les systèmes).
CHOIX DU SYSTÈME D’ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF
Le choix du système d’assainissement non collectif se fait pendant et suite à l’étude de sol à la parcelle (ou étude pédologique et hydrogéologiques), en corrélation avec les souhaits et besoins du propriétaire, tout en tenant compte de la réglementation ainsi que des contraintes géographiques, physiques et géologiques.
LE DIAGNOSTIC DE CONFORMITÉ DE VOTRE ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF
Le diagnostic de conformité de votre assainissement non collectif doit être effectué par les Services Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC).
Assainissement existant
1° – LORSQUE L’ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF EXISTANT N’EST PLUS/PAS CONFORME (FOSSE SEPTIQUE TOUTES-EAUX SOUS DIMENSIONNÉE, ÉPANDAGE INEXISTANT, INSUFFISANT, NON RÉGLEMENTAIRE, PUIT PERDU …)
– Depuis la parution des arrêtés du 7 septembre 2009, ces études sont devenues obligatoires sur tout le territoire français.
– Article L. 1331-11-1 du code de la santé publique : obligation pour les propriétaires d’immeubles non raccordés au réseau de se doter d’un assainissement autonome.
2° – DANS LE CADRE D’UNE VENTE OU D’UNE ACQUISITION D’UN BIEN IMMOBILIER.
Article L 271-4 du code de la construction et de l’habitat : en cas de vente de tout ou partie d’un immeuble bâti, un dossier de diagnostic technique, fourni par le vendeur, est annexé à la promesse de vente ou, à défaut de promesse, à l’acte authentique de vente… Le document établi à l’issue du contrôle des installations d’assainissement non collectif mentionné à l’article L. 1331-11-1 du code de la santé publique … En cas de non-conformité de l’installation d’assainissement non collectif lors de la signature de l’acte authentique de vente, l’acquéreur fait procéder aux travaux de mise en conformité dans un délai d’un an après l’acte de vente. Article L. 1331-11-1 du code de la santé publique : lors de la vente … le document établi à l’issue du contrôle des installations d’assainissement non collectif effectuées dans les conditions prévues au II de l’article L. 1331-1-1 du présent code et daté de moins de trois ans au moment de la signature de l’acte de vente est joint au dossier de diagnostic technique … .
3° – LORSQUE L’ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF EXISTANT NE FONCTIONNE PLUS (ODEUR, POLLUTION, REMONTÉE D’EAU …)
Assainissement inexistant
1° – LORSQUE IL S’AGIT D’UN NOUVEAU BÂTIMENT OU D’UNE NOUVELLE HABITATION À CONSTRUIRE
– Depuis la parution des arrêtés du 7 septembre 2009, ces études sont devenues obligatoires sur tout le territoire français.
– Article L. 1331-11-1 du code de la santé publique : obligation pour les propriétaires d’immeubles non raccordés au réseau de se doter d’un assainissement autonome.
2° – LORSQUE IL S’AGIT D’UN BÂTIMENT QUI N’A JAMAIS ÉTÉ ÉQUIPÉ EN SYSTÈME D’ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF
Que faire ?
1° – Contactez le SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif) de votre localité (Communauté de communes, communauté d’agglomération, mairie …).
2° – Contactez votre bureau d’études en assainissement : 04.94.70.60.93 (standard Eco’System), pour prendre RDV et effectuer l’étude de sol.
3° – Une fois réalisée et les conclusions rendues par le bureau d’étude de sol en assainissement, déposez votre dossier d’étude de sol au SPANC pour validation.
4° – Dès validation, contactez un/des terrassier(s) pour faire un/des devis suivant les prescriptions de l’étude de sol conforme.
5° – Vous pouvez commencer les travaux.
6° – Important : Le terrassier doit contacter le SPANC avant de reboucher définitivement votre ANC et de remettre la terre végétale. Ils viendront sur place valider la conformité de celui-ci.
7° – Le terrassier peut reboucher. Votre assainissement est apte à fonctionner et à épurer vos effluents.
L’assainissement non collectif est un domaine sérieux très réglementé qui demande des compétences et des connaissances rigoureuses. C’est pourquoi, nous vous conseillons pour tout diagnostic de conformité de contacter le SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif) de votre localité avant toute autre démarche.
BUREAU D’ÉTUDES DE SOL EN ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF
Principe de fonctionnement d’un système classique d’assainissement
1° – VENTILATION
Il existe 2 types de ventilation :
– la Ventilation dite « Primaire » qui correspond à une entrée d’air pour éviter le retour des mauvaises odeurs.
– Et la Ventilation dite « Secondaire » pour évacuer les gaz de fermentation liés au processus de méthanisation réalisés dans les boues à l’intérieur de la fosse en système anaérobie (sans apport d’oxygène). Cette ventilation est indispensable car les gaz de la fosse sont très corrosifs et risquent d’abimer les matériaux constituants de la fosse. De plus, du méthane apparait suite à la fermentation et s’il n’y a pas de ventilation secondaire, celui-ci peut remonter le long des canalisations et rentrer dans la maison or le méthane est extrêmement INFLAMMABLE.
2° – PRÉTRAITEMENT EN MILIEU ANAÉROBIE ET AÉROBIE : « LA FOSSE TOUTES EAUX »
Des processus physico-chimiques se produisent en général dans les fosses toutes eaux ou fosses sceptiques lors d’un processus de fermentation afin de réduire au maximum la quantité d’effluents. Parmi ces réactions, on compte :
– La décantation
Phénomène exercé juste avant le prétraitement ou pendant où la pesanteur et la poussée d’Archimède vont jouer un rôle majeur. En effet, les particules les plus denses (matières solides) vont être entraînées vers le fond de la fosse et vont pouvoir être retirées sous forme de boues représentant un peu moins de la moitié des effluents présents.
– La liquéfaction
La liquéfaction, comme son nom l’indique, liquéfie les matières solides afin que celles-ci soient traitées ultérieurement lors de l’épuration par épandage (étape de Traitement proprement dit). Il s’agit de réduire les boues formées par le biais de plusieurs réactions chimiques intermédiaires dont la finalité apporte une gazéification par production de méthane notamment. La 1ère réaction se trouve être,
• L’Hydrolyse au cours de laquelle des enzymes hydrolytiques (= bactéries) réduisent les particules solides en molécules moins complexes type monomères. Cette réaction est assez lente en général et peut être limitée pour certains effluents difficilement hydrolysables comme les graisses qui vont former d’ailleurs un chapeau de croûte dans la fosse.
• Suite à cette réaction, les molécules simples vont être consommées et transformées, de manière beaucoup plus rapide, essentiellement en acides organiques (surtout des Acides Gras Volatiles), en alcools, et les premiers gaz se forment comme le dioxyde de carbone ou encore l’hydrogène. Il y a donc une forte et rapide production des bactéries, impliquées dans cette étape dite acidogénése, qui vont agir sur les protéines, les sucres…
• L’acétogénèse est la 3ème phase permettant de transformer les composés précédents en acide acétique et encore une fois en gaz tel que l’hydrogène et le CO2. On retrouve des bactéries productrices d’hydrogène (bactéries syntrophiques) capables de produire de l’acétate et de l’hydrogène, des bactéries homo-acétogènes et des bactéries sulfato-réductrices qui vont consommer l’hydrogène, produit par les bactéries précédentes, et du CO2 pour former de l’acétate elles-aussi. Les bactéries homo-acétogénes sont très importantes car sans elles il y aurait une accumulation d’hydrogène et de ce fait l’acétogénèse ne fonctionnerait plus. Cette étape demande un certain temps pour s’effectuer.
• La méthanogénése est la réaction ultime qui utilise l’acide acétique comme substrat pour produire du biogaz (principalement du méthane). Ici, les bactéries productrices de méthane sont des bactéries très anciennes (=archéobactéries) et ont 2 types d’actions : il y a d’abord les bactéries acétoclastes qui utilisent l’acide acétique pour créer du méthane CH4 et du CO2 ; mais il y a aussi les bactéries hydrogénophiles qui réduisent le CO2 par l’hydrogène pour produire du CH4 et de l’eau d’où leur nom. Ces dernières présentent un temps de réaction rapide (quelques heures) contrairement aux acétoclastes (quelques jours).
On a estimé un temps de résidence des effluents de 3 à 6 jours dans la fosse toutes eaux suite au bon déroulement de toutes les réactions. Ces réactions agissent dans un milieu purement anaérobie (=sans apport d’oxygène) c’est-à-dire dans les boues formées en fond de fosse suite à la décantation. Il y a 0,05 kg de bactéries anaérobies, acteurs de plusieurs réductions, produites par kg de DCO (=Demande Chimique en Oxygène) éliminée soit 6 g de bactéries anaérobies créées dans la fosse par jour et par habitant sachant qu’un individu est associé à une DCO de 120g par jour. En revanche, la décantation se déroule dans un milieu aérobie dont le résultat des réactions d’oxydation est une production importante de boues avec environ 0,4 kg de microbes créés par kg de DCO éliminée soit environ 48 g de bactéries aérobies formées par habitant et par jour. Ceux sont ces dernières réactions qui apportent le plus de chaleur.
De plus, des conditions de température et physico-chimiques sont à tenir compte pour un bon fonctionnement des bactéries. En effet, la fosse doit contenir une température de 20 à 50 °C environ ce qui est assez élevé avec un pH relativement neutre. Cette forte température est obtenue par un apport d’effluents chauds (ex : eau chaude), ou par le biais d’une teneur importante d’effluents à forte DCO. Ces effluents à fort DCO sont essentiellement les matières organiques.
Environ 550 litres de biogaz sont formés par kg de DCO éliminée or un biogaz contient 60% de méthane et 40% de gaz carbonique, une fosse a besoin environ de 120 g de DCO par jour par habitant. En conclusion, un habitant participe à la production de 1 mètres cube de méthane, que l’on peut récupérer, en 25 jours environ ce qui revient à une énergie de 10 kWh d’électricité produite. On pourrait récupérer cette énergie par le biais de petits digesteurs.
Dans le cas des toilettes sèches, on conseillera l’utilisation d’un prétraitement en aérobie comme le système de micro-station avec le principe des boues activées.
3° – EPURATION BIOLOGIQUE : EPANDAGE SUR SOL
Le sol est un très bon système épurateur qui est constitué de 5 éléments importants : 20 à 50% d’eau, 10 à 25% d’air, 40 à 60% de matières minérales, et une petite part de matière organique. 80% des bactéries se trouvent dans les pores du sol où il y a un apport d’oxygène d’où une zone d’épandage qui doit être assez aérée.
– Traitement du Carbone :
Le milieu étant aéré (présence d’oxygène), de nombreux micro-organismes vont pouvoir proliférer et s’occuper des derniers déchets encore présents dans l’eau. On retrouve notamment des bactéries enzymes permettant aux polluants carbonés d’être oxydés en dioxyde de carbone qui va être soit stocké dans le sol, soit expulsé vers l’atmosphère, ou encore absorbé par le système racinaire des végétaux sous forme de sels minéraux comme le nitrate et le phosphate.
– Traitement des Nitrates :
Il faut savoir que les nitrates en eux-mêmes ne sont pas dangereux. En effet, c’est leur transformation en nitrites qui amène un risque considérable de pollution et de mauvaise santé pour l’Homme et plus particulièrement pour le nourrisson. C’est pour cela que le taux de nitrates dans l’eau potable a été réglementé et limité environ à 50 mg/L d’eau potable. Il est donc vivement conseillé d’utiliser un bon système d’assainissement pour éviter une ampleur de pollution et donc une augmentation du taux de nitrates. Les nitrates ne sont pas directement rejetés de la fosse mais ils proviennent de la transformation de l’azote rejeté en sortie de fosse.
En effet on retrouve parmi les eaux domestiques 80% d’azote sous forme ammoniacale et 20% sous forme organique donc non toxique. L’élimination de l’ammoniac va se faire en 2 étapes à savoir :
Tout d’abord la Nitrification = réaction d’oxydation organisée par l’action de bactéries autotrophes (=besoin uniquement d’éléments minéraux comme « les Nitrosomonas ») en milieu aérobie où l’ammoniac est transformé en nitrites (nitritation) puis les nitrites NO2 donnent place aux nitrates NO3- grâce à la nitratation. Ces bactéries ont besoin d’environ 4,3 mg d’oxygène par mg d’ammoniac nitrifié. En revanche, ces bactéries ont un taux d’efficacité limité en fonction de la température. Plus la température est faible et moins les bactéries seront performantes.
Suite à cela, un processus de dénitrification (réaction de réduction) se produit où des bactéries hétérotrophes (=élaborent leur matière organique à partir de matières organiques déjà existantes) anaérobie facultatives, comme « les Pseudomonas », réduisent les nitrates en azote organique N à l’état gazeux pouvant être restitué à l’atmosphère. Ces bactéries utilisent les nitrates pour pouvoir respirer. Cette étape se déroule dans un milieu pauvre en oxygène donc lors de l’évacuation des eaux ou lorsque le sol est saturé en eau. Dans tous les cas, les massifs filtrants regroupent de petites zones d’anaérobie.
– Traitement des phosphates :
Cette partie est très importante et non négligeable car il semble que ce soit la principale cause d’eutrophisation (=dégradation d’un milieu aquatique).
En revanche contrairement aux nitrates, les phosphates s’adsorbent beaucoup plus facilement aux particules du sol. Néanmoins, il existe toujours une fraction de phosphates qui pollue notre milieu. Il est vivement conseillé de ne pas prendre à la légère son système d’ANC car environ 50% des rejets de phosphates proviennent des eaux usées issues de l’habitat ce qui est assez conséquent car en effet on retrouve du phosphore dans l’alimentation et beaucoup de phosphates dans les produits de lessive et anticalcaires.
Le phosphore est un nutriment indispensable pour les organismes vivants mais à très fortes doses il devient polluant.
De plus le phosphore présente une teneur plus forte en conditions acides comme pour les sols type grès ou encore granite. Après seulement 20% des phosphates utilisés par les plantes, le reste est traité grâce aux bactéries du sol et notamment « Acinetobacter » qui accumule les polyphosphates (donc issues de lessives) dans ses tissus cellulaires. Ce stockage lui permet de survivre dans des conditions anaérobies étant donné qu’il s’agit d’une bactérie aérobie stricte. Lorsqu’il y a arrivée des eaux usées dans le sol, la bactérie se trouve dans des conditions anaérobies et survit par dégradation des polyphosphates stockés diminuant ainsi la teneur en phosphates dans l’eau usée.
REMARQUES
1° – Il est intéressant de noter aussi que plus la granulométrie de notre massif filtrant est fine, petite ; et plus les performances des bactéries seront grandes.
2° – En revanche, les effluents ne sont pas éliminés complètement par ces processus et essentiellement les nitrates :
– Seulement 25 % des nitrates sont éliminés par Dénitrification après Nitrification.
– Le phosphore est éliminé de façon variable. Si le système d’épandage est garantit par un bon apport microbien, le phosphore peut être éliminé à 90% mais si on se trouve sur un sol peu bactérien type argile le phosphore sera détruit à 25% ce qui est loin d’être intéressant d’où l’intérêt de mener une bonne étude de sol pour découvrir la nature du sol et envisager la meilleure solution possible.
– Par contre, le carbone est assez bien traité puisqu’environ 90% du carbone est transformé en CO2.
3° – On peut noter aussi qu’un système épuratoire a tendance à se dégrader avec le temps.
On établit des massifs filtrants sur moins de 1m de profondeur car le champ d’action des micro-organismes et bactéries se limite aux premiers centimètres du sol mais dans ce cas pourquoi ne pas creuser uniquement à 20 voire 30 cm de profondeur ? La réponse à cette question dépend de la charge hydraulique. En effet, le milieu est saturé en surface lors de l’arrivée des effluents mais aussi en profondeur afin de permettre la phase d’écoulement par la suite. Et si la hauteur du massif est trop réduite, les 2 niveaux de saturation vont se rencontrer et créer ainsi un milieu défavorable pour des conditions aérobies.
- Lorsque un bâtiment ou habitation ne peut être raccorder au réseau d’assainissement collectif (tout à l’égout), un système d’assainissement non collectif doit être mis en place.
- Celui-ci doit être conforme aux réglementations en vigueurs et aux obligations techniques.
- Seule une étude de sol à la parcelle hydrogéologique, pédologique, géologique pour la définition et le dimensionnement du système d’assainissement non collectif peut déterminer le système à mettre en place au cas par cas.
- Une fosse septique ou fosse toutes eaux, est une cuve d’au minimum 3m3 recevant les effluents sanitaires et permettant la décantation des matières avant infiltration vers l’épandage. Ainsi les matières d’assainissement restent dans la fosse toutes eaux
- Seulement 20 à 30 % de pollution sont éliminées par la fosse toutes eaux. Il sort de cette fosse toutes eaux encore 70 à 80 % qu’il faudra traiter.
- Il est à noter qu’une fosse est toujours pleine. Ainsi pour 1 litre qui sort de l’habitation (douche, toilettes, salle d’eau, salle de bain, WC, cuisine, éviers, lavabo, baignoires, lave-mains …) c’est 1 litre qui sort de la fosse quelques secondes après.
- Le bac à graisse en assainissement non collectif sert essentiellement à retenir les graisses à la sortie de la cuisine (moins de 2 m de l’habitation) afin d’éviter les bouchons de graisses dans les tuyauteries amenant à la fosse.
- C’est un système peut-utilisé de nos jours, car il demande un entretien annuel ou bi-annuel. Il est encore utilisé lorsque la fosse est assez éloignée des sorties de cuisine et que la pente est faible.
- Le bas à graisse doit être ventilé
- Par le passé, le bac à graisse avait parfois son propre épandage (drain) et ne transitait pas par la fosse toutes eaux. De nos jours, les eaux en sortie du bac à graisse lorsqu’il y en a un, sont envoyé directement à la fosse.
- En assainissement non collectif, la ventilation primaire doit être branchée sur la chute d’eau des toilettes (WC) pas un tuyau de 100 mm minimum, et remontant au dessus de la toiture (coude 45° uniquement)
- Cette ventilation primaire sert à oxygéner la tuyauterie, éviter toute dépression dans la tuyauterie, éviter les mauvaises odeurs.
- La ventilation primaire est un élément de plomberie obligatoire (DTU64.1 et DTU 60.1)
- La ventilation secondaire permet l’extraction des gaz de fermentation (H2S) de toutes cuveries où transit des eaux d’assainissement non collectif (fosses tourtereaux, fosses septiques, bacs à graisses, poste de relevage, décanteur …)
- Cette ventilation est obligatoire, doit être faite en tuyauterie de 100 mm toujours montante au dessus de la toiture, avec des coude à 45° uniquement.
Nous le calculons suivant deux paramètres essentiels : 1° la capacité d’accueil du bâtiment. 2° la capacité d’absorption du sol.
Pour les habitations individuelles : l’arrêté du 7 septembre 2009 (modifié 2012) impose de compter 1 équivalent habitant (1 personne) par pièce principale existante ou future. Le code de la construction défini les pièces principales pour toutes chambres ou pièces pouvant devenir une chambre (bureau avec fenêtre, porte, plus de 7m2, non traversant), ainsi que les pièces à vivres (salons, séjours, salles à manger). Les pièces sanitaires (buanderie, cuisines, salle de bain d’eau, cellier …) et les garages ne sont pas considérés comme pièces principales.
En matière d’assainissement non collectif d’habitation individuelle deux possibilités majeures s’offrent à vous :
Une filière agrée (micro-station, filtre compact ou filtre plantée) est un système d’assainissement non collectif qui va permettre de pré-traiter et traiter l’eau. Quand celle-ci ressort de la filière elle est est dite épurée à 98%.
La filière agrée remplace à le fois la fosse toutes eaux (pré-traitement) et le sol (traitement).
Une fosse septiques/toutes eaux ne traite pas les eaux, elle permet uniquement la décantation des matières en séparant l’eau des matières solides. Elle contribue au traitement des eaux usées associé à un dispositif d’épandage. La micro-station/filtre compact (filière agrée) permet de se débaraser d’une quasi totalité de la pollution. Elle possède toujours une partie décantation (fosse toutes-eaux) et une partie permettant le traitement de l’effluent à la place du sol.
Entre un chantier en fosse classique (toutes-eaux + épandage) et un chantier en filière agrée (micro-station/filtre compact + infiltration), le coût peut varier suivant le nombre d’Equivalant Habitant de l’habitation. Pour une habitation moyenne de 5 personnes (4 chambres et 1 séjour), la filière agrée peut coûter 4 000 à 5 000 € plus cher. Il est à noter que les coûts de chantiers peuvent varier de façon très importante (du simple au triple) suivant les accès au chantier possible pour les engins, suivant le nombre de personne pouvant habiter dans l’habitation (Equivalant Habitant), suivant la topographie du terrain, suivant sa géologie (présence de roche, de cailloux, de sables …) suivant l’hydrologie ou l’hyrogéologie de la parcelle (présence de nappe, rivières, passage d’eau pluvial, risque d’innondation …) et évidement suivant les obligations réglementaires
Les domaines d’intervention d’un bureau d’études en assainissement non collectif
Un bureau d’études en assainissement non collectif intervient principalement dans deux domaines : les études techniques préalables à l’installation d’un système d’assainissement, et les études hydrogéologiques.
Les études techniques
Avant de mettre en place un système d’assainissement non collectif, il est impératif de réaliser une étude technique permettant de déterminer la solution la plus adaptée aux caractéristiques du terrain et aux besoins des occupants. Cette étude prend en compte plusieurs paramètres tels que :
- La nature du sol et sa perméabilité
- La topographie du terrain
- La présence de points d’eau ou de captages à proximité
- La capacité d’accueil du terrain
Grâce à cette étude, le bureau d’études est en mesure de proposer la solution d’assainissement non collectif la plus adaptée et conforme à la réglementation en vigueur.
Les études hydrogéologiques
En complément des études techniques, un bureau d’études en assainissement non collectif peut également réaliser des études hydrogéologiques pour évaluer l’impact d’un projet d’assainissement sur les ressources en eau et les milieux aquatiques environnants. Ces études permettent notamment de :
- Identifier les zones de vulnérabilité des nappes souterraines
- Évaluer les risques de pollution des eaux superficielles et souterraines
- Proposer des mesures de protection et de gestion des ressources en eau
Le processus de travail d’un bureau d’études en assainissement non collectif
Le travail d’un bureau d’études en assainissement non collectif s’articule autour de plusieurs étapes clés, depuis la conception du projet jusqu’à son suivi après réalisation.
La phase de diagnostic
La première étape consiste à effectuer un diagnostic complet de la situation existante en vue d’établir un cahier des charges précis. Cette phase permet de recueillir toutes les informations nécessaires à la réalisation des études techniques et hydrogéologiques, ainsi qu’à l’élaboration du projet d’assainissement.
La réalisation des études et la proposition de solutions
Une fois le diagnostic effectué, le bureau d’études réalise les études techniques et hydrogéologiques afin de déterminer la solution d’assainissement non collectif la mieux adaptée. Il élabore ensuite un projet d’installation comprenant :
- Le dimensionnement du système d’assainissement
- Les plans de réalisation
- Les devis estimatifs des travaux
Cette phase est essentielle pour garantir la conformité et la pérennité du système d’assainissement.
Le suivi des travaux et la réception de l’installation
Le bureau d’études accompagne également le maître d’ouvrage dans le suivi des travaux d’installation de l’assainissement non collectif. Il s’assure que les travaux sont réalisés conformément au projet élaboré et respectent les normes en vigueur. Enfin, il procède à la réception de l’installation et vérifie son bon fonctionnement.
L’importance du choix d’un bureau d’études compétent
Le recours à un bureau d’études spécialisé en assainissement non collectif est indispensable pour garantir une installation conforme aux réglementations et respectueuse de l’environnement. Un tel prestataire doit disposer d’une solide expérience dans le domaine et être capable de proposer des solutions innovantes et performantes.
Il est également important de choisir un bureau d’études capable d’accompagner le maître d’ouvrage tout au long du processus, depuis la réalisation des études jusqu’au suivi et à la réception de l’installation.
En conclusion, un bureau d’études en assainissement non collectif intervient à plusieurs niveaux dans le cadre d’un projet d’installation d’un système individuel. Il assure notamment les études techniques et hydrogéologiques, la conception et le dimensionnement de la solution d’assainissement, ainsi que le suivi des travaux et la réception de l’installation. Son expertise est essentielle pour garantir une installation conforme aux normes et respectueuse de l’environnement.